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Peel Cathy (Hambridge)

Cathy (Hambridge) Peel a été deux fois volontaire à long terme : en Inde en 1965 et au Japon en 1967-68. Après une reprise de ses études en Angleterre, elle est retournée enseigner au Japon et est restée en contact avec ses amis du SCI. Elle vit avec son mari à Chester en Angleterre.

Origin of the text
Olivier Bertrand: Breaking down barriers 1945-1975, 30 years of voluntary service for peace with Service Civil International.
Paris (2008)

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Cathy (Hambridge) Peel

Premier contact avec le SCI

J’avais été dans une école quaker et j’avais entendu parler de service volontaire à l’étranger, ce qui a certainement eu une influence sur mes idées. J’ai terminé mes études d’infirmière en 1963 et j’ai travaillé au Great Ormond Street Hospital.
En 1965, l’IVS a accepté ma candidature comme volontaire à long terme et m’a d’abord envoyée pour une semaine en Ariège avec d’autres futurs volontaires. Du fait de la guerre entre l’Inde et le Pakistan en automne, mon départ pour l’Inde a été retardé et en attendant j’ai fait trois chantiers à Londres, ce qui m’a donné une bonne expérience. En Ariège, les volontaires français trouvaient que les Britanniques manquaient d’expérience et de connaissance du SCI et de son histoire.

A la léproserie d’Hatibari : 1965 –1966

J’ai travaillé un an à la léproserie d’Hatibari en Orissa (voir Elizabeth Crook). Il était d’abord prévu que j’irais à Dharamsala m’occuper des enfants tibétains, mais dans le contexte politique cela n’a pas paru raisonnable. J’ai donc été envoyée à Hatibari pour remplacer le kinésithérapeute et enseigner l’anglais à l’école locale. Je vivais avec d’autres volontaires à long terme : un agronome anglais et une infirmière japonaise. D’autres volontaires nous rejoignaient de temps à autre pour de plus courtes périodes. Notre maison était semblable aux habitations les plus confortables du village, avec un toit de chaume, mais nous n’avions pas d’électricité, ni d’eau courante, de radio, de journaux ou de nouvelles.
J’étais chargée de la gestion de la maison et de l’approvisionnement, qui nécessitaient un voyage d’une journée en ville mais me donnaient plus d’autonomie que les autres volontaires. Cette année a été frustrante, car je ne pouvais pas faire usage de mon expérience, qui d’ailleurs, à 21 ans, était encore limitée ! Et nous étions trop coupés de la société indienne pour avoir beaucoup d’influence, en tant que SCI.
Pour mes vacances, j’ai passé quelque temps à Bombay (aujourd’hui Mumbai) et j’ai rejoint un chantier de construction d’une école au bord de la mer à Mavalipuram, en Inde du sud, que j’ai beaucoup apprécié. .

Malaisie : 1966 – 1967

Après une année en Inde, je suis restée en Asie, en commençant par vivre chez les Sato pendant trois mois, où j’étais censée travailler au bureau régional du SCI à Kuala Lumpur. Cela a représenté une pause entre plusieurs projets et plusieurs pays. J’ai acquis des connaissances pratiques et une introduction à la culture avant d’aller au Japon pour une autre année avec le SCI. J’ai beaucoup apprécié ce séjour en Malaisie, qui m’a préparée à mon prochain séjour et a constitué une transition nécessaire entre l’Inde rurale et un Japon urbanisé en cours de modernisation.

Hiroshima et Tokyo : 1967 – 1968

J’ai participé à plusieurs chantiers dans le cadre du projet de Kimpu (Shigeo Kobayashi, ci-dessus) et quelques autres. Pendant trois mois, j’ai été infirmière dans un home d’enfants à Hiroshima (Shinsei Gakuen) et les derniers six mois à Tokyo dans une institution pour enfants handicapés, avec une autre infirmière qui devait partir comme volontaire pour la léproserie d’Hatibari.
Shinsei Gakuen a été une expérience positive pour moi et j’ai trouvé que le temps y passait trop vite. Le directeur et sa femme étaient des gens merveilleux avec qui j’avais plaisir à travailler. J’y serais bien restée toute l’année. Travailler avec les enfants était conforme à ma formation et ce que j’avais toujours voulu faire. C’est aussi là que j’ai pu acquérir de bonnes notions de la langue : c’était l’immersion totale ! Du côté négatif, j’ai été sérieusement malade de la rougeole, ce qui a diminué mon énergie.

Le SCI peut mener à l’agriculture, à l’éducation et au tourisme

Les expériences suivantes ont eu une influence sur ma carrière et sur mes activités ultérieures :
- Mes rapports avec l’agriculture à Hatibari et plus encore à Kimpu ont suscité mon intérêt pour l’agriculture et pour l’environnement. J’ai fait des études sur le monde rural pour enseigner et mon mari a été pendant un temps agronome. Jusqu’à ces dernières années nous avons travaillé sur une petite exploitation agricole, en élevant des chèvres, en produisant du lait et du fromage, destinés en particulier à des personnes souffrant d’asthme et d’eczéma. Ce n’était guère profitable, mais nous avons contribué à élever le niveau de la qualité des productions de cette activité.
- Du fait de mes voyages et de mon expérience avec le SCI, j’ai pu apprécier la valeur et l’importance de l’éducation. Après une année au Japon, j’ai suivi une formation d’institutrice et j’ai enseigné pendant quatre ans à l’école maternelle américaine de Tokyo. J’ai maintenu mes contacts et mes activités avec le SCI au Japon et avec les amis que j’y avais connus. Je m’évadais souvent de la ville pour retourner à Kimpu, parfois pour participer à un chantier et pour bénéficier d’un environnement magnifique et des discussions avec les gens du SCI et les villageois.
- De plus, au Cheshire où je vis aujourd’hui, avec la diminution de l’activité de notre exploitation, j’ai suivi une formation de guide touristique pour ma ville. Depuis 18 ans, je guide des groupes, surtout des Japonais, ce qui m’a permis de maintenir et de développer mes connaissances de la langue et de revoir des Japonais. J’ai revu ce pays à plusieurs reprises au cours des 15 dernières années. La ville de Chester est en relations suivies avec le Japon et j’ai pu à plusieurs reprises conseiller les maires de cette ville avant de visiter le Japon.
Je donne parfois des conférences sur la vie au Japon ; j’ai été récemment impliquée dans un projet de l’école sur le Japon et cela a des chances d’être durable puisque des liens s’établissent entre cette école et une école japonaise. Enfin, je suis également membre du comité de l’association qui, dans le Nord-Ouest de l’Angleterre, maintient des relations entre nos membres et les Japonais qui vivent dans la région. Si je ne travaille plus aujourd’hui pour le SCI, je fais toujours du travail volontaire pour les idéaux auxquels je suis attachée et, comme on vient de le voir, mes expériences, en particulier au Japon, ont eu un effet durable sur ma vie.
Est-ce que j’ai atteint tous les objectifs que je m’étais fixés lorsque je me suis embarquée dans cette aventure ? Probablement pas. Les projets auxquels j’ai participé n’impliquaient pas que je joue un rôle particulier, donc la question n’est pas d’avoir atteint des objectifs spécifiques. Le résultat le plus important de mon service volontaire, ce sont les personnes que j’ai rencontrées, leurs idées, leurs cultures et leur amitié.




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